lundi 27 septembre 2010

Tanghi Argentini, juste un film de danse ?



Tanghi Argentini est décrit comme "un conte de fées moderne" par son réalisateur, le belge Guido Thys. En faut de "film de danse" il s'agit bien plutôt d'une fiction poétique à durée limitée où la fin surprend à coup sûr le spectateur. Ce court métrage ne peut donc se résumer à un film de danse, pas plus qu'on ne peut l'assimiler au cinéma belge à la manière des frères Dardenne. D'ailleurs, Guido Thys avoue ne pas aimer les tournages caméras à l'épaule, il préfère "raconter une bonne histoire avec une caméra en mouvement parce que c'est une danse...". Et, de fait, en voyant Tanghi Argentini, on songe davantage à une comédie anglaise qu'à une réalisation belge.




Au rythme d'une milonga
Le film est conduit du début à la fin par la musique. Guido Thys a demandé au compositeur Allan Muller de suivre les acteurs. Ainsi, du début à la fin, les comédiens évoluent en rythme d'une musique d'abord en sourdine puis omniprésente. Une façon de faire danser ses personnages à l'intérieur de bureaux gris.




Un film de danse ? Une fiction dansée?
Ce film est la preuve que la danse peut donner vie à une histoire, générer une fiction, rythmer d'une manière particulière un film. Elle est au premier plan, permet aux personnages de se découvrir . la danse est le prétexte du film sans en être la fin. Et pourtant, en montrant une danse qui habite le quotidien pour mieux le décaler, le court métrage trouve sa place dans une projection autour du corps.




Un Palmarès impressionnant  
Nominé Oscar 2007 du meilleur court métrage
Meilleur court belge au Festival de Gand. 
Prix des Médiathèques, Prix du Public et Prix du Rire Fernand Raynaud au Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand 2007.
Prix de la Photo et Prix d’interpretation masculine (pour 
Dirk van Dijck) au 10ème Festival du Court Métrage de Bruxelles.


Voir la fiche film sur le site du Festival du court métrage

mardi 14 septembre 2010

The Rain - Pontus Lidberg

Gros plan 
Vidéodanse  18 / 10
Courts métrages de danse

 The Rain, Pontus Lidberg 




Pontus Lidberg 
 Jeune danseur et chorégraphe, formé au ballet royal de Suède ( équivalent de l'Opéra de Paris), il a chorégraphié des ballets pour de prestigieuses compagnies : le ballet royal du Danemark, le ballet contemporain de Pékin. De ce parcours, son travail garde une trame classique. A noter, il danse dans son propre film...

Le film, les trajectoires de six individus, trois duos, deux femmes et quatre hommes évoluant dans des décors différents. Leurs mouvements se mêlent sous une pluie battante, qui s'infiltre aussi bien dehors que dedans. Détrempés, les danseurs évoluent, comme purifiés, au-delà d'un mouvement anecdotique. Le poids d'un destin semble les écraser. Mais, par le mouvement se crée le contact et la communication, l'attirance et la répulsion. Finalement, si la pluie les touche tous, ils parviennent à se libérer d'un désespoir commun, par la danse, motif unique d'une trame fragile.



Derrière la caméra, comment créer ce dont rêvait Pontus Lidberg depuis dix ans ...



 Durant plusieurs mois de répétitions, la chorégraphie fut travaillée dans son ensemble avant d'être fragmentée. Pendant le tournage, tout change; la caméra évolue à grand pas ou s'approche près des danseurs, se crée une place.


Le travail cinématographique est différent du travail scénique
sur scène, les interprètes éxagèrent leurs expressions pour que l'intrigue soit visible de tous les spectateurs, y compris ceux du balcon. Face à la caméra, il faut opter pour un travail moins mélodramatique et plus intérieur. Pontus Lidberg devait donc choisir des danseurs techniquement irréprochables mais aussi des interprètes sensibles. Au final les danseurs viennent d'horizons différents (Cullberg Ballet, Norwegian National Ballet, the Royal Swedish Ballet School).



Le travail en extérieur demande aux danseurs de confronter leur chorégraphie policée aux réalités du terrain.
 Si les principaux obstacles (pluie glacée et sol ultra glissant...) ne sont pas éludés, la post production a permis d'éviter que lèvres bleues et autres bosses mal placées n'apparaissent dans le résultat final. Il fallut une maîtrise technique certaine et quelques astuces (le port de chaussettes agrippantes ou d'un "double costume") pour que les duos puissent exister. Le choix des plans est soumis à de telles contraintes, la caméra et la danse composent ensemble.





Un palmarès
Ce court métrage remarquable, par sa maîtrise et son ampleur, a fait le tour du monde dans différents festivals, de Tokyo à Londres en passant par Los Angeles, et a été primé à de nombreuses occasions...
Outstanding achievement in choreography for film,
2008 Choreography Media Honors, Los Angeles (USA), Juin 2008
Golden Reel: Best Dance Short
Tiburon International Film Festival (USA), Mars 2008
 Best Film, Best Cinematography.
LIDFF London International Dance Film Festival (UK),Décembre 2007
 Special mention.
Göteborg International Film Festival (Suède), Janvier 2007







Voir la fiche film sur le site du festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand
Voir le trailer de The Rain

mardi 7 septembre 2010

Soubresaut : saut vertical qui part de 2 pieds pour arriver sur 2.


Pour en savoir plus sur la programmation de la séance Vidéodanse du lundi 18 octobre ... Des courts métrages de danse rares, primés, surprenants, déroutants, rigolos...

...
Necessary Games : Moth
Sophie Hyde
Australie / 2009 / 9’
Première partie d’un triptyque chorégraphique qui illustre notre besoin viscéral de communication et de contact.

Tanghi Argentini
Guido Thys
Belgique / 2006 / 14’
Dans l’ambiance froide et anonyme de bureaux d’entreprise, un employé décide d’apprendre le tango...

Emmy
Daniel Larrieu
France / 1995 / 11’
Lente gestuelle déroulant ses harmoniques sur une musique de Gorecki, Daniel Larrieu crée un «chorégra-film» comme une méditation...

The Rain

Pontus Lidberg
Suède, Finlande / 2007 / Fiction / 29’
Une chorégraphie dramatique et poétique sur le thème de la rencontre...

Oups
Bérengère Fournier, Samuel Faccioli
France / 2006 / Chorégraphie / 6’30
Une esquisse de gare, une banquette pour attendre et deux personnages étriqués.

lundi 12 juillet 2010

la rentrée, des projections Vidéo danse

A Clermont-Ferrand lieu idéal de rencontre entre la danse et la vidéo...

Soirée Vidéodanse SUC
Lundi 18 octobre - 20 h - La Jetée - Entrée Libre


Organisée en partenariat entre le Service-Universités-Culture, secteur danse, Sauve qui peut le court métrage et le Centre de Documentation de la Jetée.
Au programme

The Rain
Tanghi Argentini
Moth - Necessary games
Emmy - un chorégra-film de Daniel Larrieu
Oups - de la compagnie La Vouivre




C'est à dire des courts métrages récents, rares, inédits, primés...

Vidéodanse autour de Merce Cunningham
Lundi 15 novembre - 20h - La Jetée - Entrée libre

A l'occasion de la venue de la compagnie Cunningham, La Comédie, en partenariat avec Sauve Qui Peut le Court Métrage, propose de découvrir le travail du maître sous un autre angle en programmant une séance spéciale... à ne pas manquer !



Mardi 5 avril 2011 - Blush à Cinéfac !!


Plus d'infos - un peu -plus tard